
C’est une guerre qui ne dit pas son nom, entre les artistes. D’un côté les responsables des syndicats et associations des artistes, et de l’autre côté, ces artistes qui ne reconnaissent pas l’existence de ces associations.
Après « Quarantaine, Confinement et Couvre feu », la reconversion fait parti des nouveaux mots redécouverts dans le dictionnaire en ces temps de crise sanitaire, et le Ministre de la Culture du Tourisme et des Loisirs Kossi EGBETONYO en est l’auteur.
En effet, dans le cadre de la mise en oeuvre d’accompagnement des acteurs culturels face à la pandémie du CoronaVirus ces derniers étaient invités par le ministre à se reconvertir, c’est à dire abandonner leur métier d’artiste pour autre chose, avant de pouvoir peut être bénéficier des fonds mis à disposition. Une proposition qui a été littéralement décriée sur les réseaux sociaux par les artistes. Du moins, ceux qui tiennent à cœur leur carrière. Puisque dans la foulée ce mercredi 25 juin, une délégation composée soit disant d’artistes togolais ont rendu visite au Ministre en charge de la culture, afin de lui présenter des excuses.
Un article intitulé « Le Mea-culpa des artistes au Ministre EGBETONYO embrase à nouveau les réseaux sociaux et sème la confusion dans la tête des mélomanes.
Cet article indique que
les responsables des différentes corporations d’artistes du Togo à savoir : CATU (Collectif des artistes unis), FAACI-Togo (Famille des artistes auteurs, compositeurs du Togo), UBATO (Union des ballets du Togo), AMIAP-Togo (Association des musiciens, instrumentistes et arrangeurs professionnels du Togo), UNTS-Togo (Union nationale des techniciens de spectacles, RIA-AV (Réseau international des arts vivants), ont rendu visite au ministre pour lui faire part de leur désapprobation face au riposte des vrais artistes devant l’annonce de la reconversion.
Soulignons que nos artistes les plus en vogue au Togo tel que Toofan, Almok, Kaporal Wisdom, Black T, Mic Flammez, Santrinos Raphaël, Etane, Senzaa, etc…ne font parti d’aucune de ces associations citées. Ceux qui sont pour ce Mea Culpa nous sont inconnus jusqu’alors.
Elles seraient composées des adeptes de l’art opportunistes, artistes inactives depuis des années, retraités sans ressources, regroupés en association pour profiter chaque année des fonds d’aide à la culture et quémander les bonnes grâces du Ministre en charge de la culture togolaise. Sur le terrain, aucune action en faveur de la culture.
Selon les indiscrétions, ces syndicats et associations aurait appuyé le ministre dans la prise de décision visant à reconvertir les acteurs culturels.
Et pouf finir, un nom marqua a jamais les esprits. Celui de Rosemonde Assogba, inconnue de la plus part des artistes et acteurs du showbiz togolais, répondant en tant que porte-parole des artistes devant le Ministre en charge de sa culture en ces termes: »Si vous vous fâchez et que vous nous lâchez, qu’allons nous devenir ? »